Quelques nouvelles de l'école d'Agonvé, pour laquelle nous avons financé la construction du mur d'enceinte. Crespin, notre contact sur Lokossa vient de nous envoyer deux photos.

Apparement, il fait encore bien chaud au Bénin, nos petits 5° C, ils ne connaissent encore pas...

Ce lundi 16 Octobre, 4 vosgiennes de l'Association (Perrine, Marion, Marie et Sophie), sont allées au Lycée Saint Joseph à Epinal, où elles ont présenté un diaporama sur le projet Mission Humanitaire au Bénin 2006.

Cette "mission de restitution" rentre dans le cadre du partenariat signé avec le Conseil Général des Vosges. En effet notre Association s'était engagée à partager avec les jeunes vosgiens, son expérience, ses souvenirs ...

Chose faite ... Certains lycéens se sont même proposés pour nous aider pour le projet de l'année prochaine ... Proposition retenue!

Petit extrait :

15 juillet 2006

08h00   On se lève de bonne heure car nous sommes invités à l’enterrement du papa de Julien (le chauffeur de la mairie) et ce défunt est en même temps le frère du maire. D’ailleurs l’enterrement n’est pas du tout vu de la même façon en Afrique. Ici c’est une grande cérémonie avec des millions de personnes, de la bouffe pour tout le monde, des danses, des chants… C’est très joyeux. Après une petite collation, nous partons pour Agamé.

15h00   Nous avons pris l’habitude de voyager en Zem jusqu’au camp. Mais doucement doucement, quelque fois il peut y avoir des petits cailloux ! La journée s’annonce chargée car il y a énormément d’enfants sur le camp. Ils ne comprennent rien et ça part dans tous les sens. Heureusement les plus grands essaient de nous aider pour les plus petits qui ne parlent pas français. Sur le camp, il y a vraiment des gamins géniaux (les meilleurs exemples sont mon Steeven et Nestor le futur Jamel togolais) Petite Sophie est comme à son habitude

la Yovo

Nous n’avons pas dit au revoir aux enfants car on veut encore les voir lundi !!

19h00   Nous attendons le long de la route principale afin d’arrêter un taxi qui pourrait nous ramener à Lokossa. Il est tard et tous les taxis sont blindés ( c’était le jour du marché) Et là…un petit géranium…euh non…une superbe audi ! Elle pile et marche arrière en notre direction. Au passage, il a failli emboutir 3voitures et défoncer 3mobylettes ! 4 gros noirs dans la voiture qui descendent et nous demandent où on va. Petite Sophie, d’une bravoure extrême, demande le tarif car on ne voulait pas payer 1000 CFA vu la voiture. Ils répondent que ça leur ferait plaisir et que c’était gratuit ! On hésite mais on monte quand même.

Description des gros noirs :

·        Chapeaux de cowboy

·        Chemises à motif léopard

·        Grosses bagouzes et montres en or et diamants

Le pire c’était peut être les bouteilles d’alcool partout. Mafioso à mort ! Grande Sophie est bof rassurée. Encore une fois qu’est ce qu’on fout là ? Sur le chemin, on croise les flics, trop les boules ! Mais c’était juste le convoi du ministre. Bref le voyage était très bizarre mais c’était tout simplement des gens très sympa qui nous ont déposé comme prévu. OUF !!

21h00   Chez Guinon, Suzanne nous a concocté un super repas à tous les 13 depuis l’arrivée des nouveaux yovos : du poulet, de la pâte rouge, des petits oignons avec des tomates…(décidément ces exploratrices ne parlent que de bouffe !)

Vous en voulez encore? LES_SOPHIE_S

Le Conseil de Meurthe et Moselle nous a soutenu dans notre projet en nous offrant 2000 Euros.

Les Meurthe et Mosellans de l'Association sont fiers d'avois reçu une aide de leur département et remercient monsieur le président du Conseil Général.

Cette nouvelle année scolaire 2006-2007 commence, et de nouveaux membres ont rejoint l'Association

Ce vendredi 29 septembre s'est déroulé une AG au cours de laquelle un nouveau bureau a été élu.

Notre nouvelle présidente est Colline Jaud, secondée dans ses fonctions par Jean-Charles. Les comptes seront tenus par la petite Sophie et Caroline est la nouvelle secrétaire de l'Association!

Quand on part au Bénin, on sait quelques trucs comme le fait qu’on est dans une zone trois pour le paludisme, que la monnaie est le franc CFA, on sait que la population parle le français, on apprend vite qu’il nous faut un passeport et un visa. Mais une fois là bas, on découvre vite qu’on ne sait pas grand-chose et c’est un total dépaysement, alors voila deux trois petit conseil.

On commence par la salutation. Au Bénin, on dit bonjour jusqu’à 10h du matin environ et ensuite on dit bonsoir jusque tard dans la soirée. Ensuite, à chaque rencontre une bonne poignée de mains est nécessaire et attention à chaque fois qu'on retrouves une personne on se sert la main même si on l'a déjà croisé 16 fois dans une même journée (Sophie pourra te le confirmer puisqu’on lui a même proposer de couper son bras gauche afin qu’on puisse encore lui serrer la main même après son départ).

Il faut savoir également que là bas tu es « yovo » et que les enfants aiment beaucoup chanter « yovo, yovo, bonsoir ça va bien, merci ».

Parlons maintenant des transports. En ville, tu prends les taxis moto appelés plus communément ….  « zem » ou « zemidgen » . On peut monter à un ou deux à l’arrière du conducteur de la moto et il te conduit là où tu le souhaites. Pour faire de plus grandes distances, on peut prendre une voiture, on reconnaît ces taxis à leurs plaques d’immatriculation orange mais il ne suive qu’un seul parcours et il faut donc que ta destination soit sur ce chemin pour pouvoir monter. Pour que le bénéfice soit maximale à chaque voyage, le chauffeur prend un moins six personnes avec lui bagages compris. Il y a donc deux personnes sur le siège avant et quatre à l’arrière. Si cela lui est possible le chauffeur dépasse les 6 personnes habituelles (notre record fut de 11 personnes chauffeur compris)

Vérification de la voiture avant le départ.

On appuie sur le klaxon, il marche : super, c’est très bon signe.

Quelques petits problèmes au démarrage, ce n’est pas grave, on se met en marche arrière et on laisse glisser la voiture jusqu’à qu’elle démarre, si les difficultés persistent on peut taper avec une clé sur le moteur pour voir s’il n’est pas cassé

En tout cas, toujours laisser les locaux conduire !!

La Suzanna

A y est ! L'article est bien paru aujourd'hui dans l'Est Républicain!

Le voici ... en deux parties ... il faut dire il est tellement grand ... on peut être fiers de nous !

1ere_partie et 2eme_partie

Le titre entier : Pas de frontière pour les futurs médecins

Les Zems c'est le petit nom des Zémidjans, ces taxi-motos qu'on retrouve en bande à tout les carrefours de la moindre ville et qui portent tous un tee-shirt de même couleur (pour les conventionnés!) suivant la ville où ils exercent leur talent de pilote: jaune a cotonou et lokossa mais j'en ai vu des rouges et des bleus je sais plus trop où. Pour les appeler rien de plus facile qu'un "Ksssksss", sorte de cri de grillon dont les béninois on le secret (j'm'entraine encore tous les jours mais c'est po gagné), de toute manière les zems s'arrètent dès qu'un yovo traine un peu la pate même si c'est que pour faire 200m.

La cylindrée varie beaucoup mais le moteur est de toute façon systématiquement trafiqué (d'ailleurs il y a un atelier de customisation dans notre rue où on voulait faire gonfler notre ballon a défaut de moto). Théoriquement ça roule à l'essence ou au "mélange" vendu au bord de la route par des mini-stations (sur la photo : "chez Dallas" dans la rue du marché) qui vendent leur breuvage dans des bouteilles ou des bombonnes. L'essence de plus ou moins bonne qualité (à vous d'en juger par sa couleur et celle des fumées d'échappement!) provient du Nigeria plus ou moins légalement.

Des fois c'est la panne, mais attention po d'soucis: crache dans le réservoir, fait un p'tit coup d'grigri et c'est reparti mon kiki (Antoine). On peut y monté à deux ça réduit le coût du trajet (à définir avant de partir mais de toute façon avec les taxis t'es sur de t'faire avoir!) normalement c'est interdit, mais bon c'est aussi interdit de monter a plus de 7 dans un taxi et s'est arrivé plus d'une fois!  Pour les plus téméraires on peut aussi monter avec tout ses bagages! 

J'oubliai le plus important, "Zémidjan" ça veut dire "prends moi vite!"...sans arrière penser bien entendu!

Olivier

On peut penser qu’en ce qui concerne le sport en Afrique un seul mot d’ordre règne : le foot.

C’est une réalité, tout le monde connaît Zidane en Afrique et toutes nos activités avec les garçons ont tourné autour du foot, pas question de faire autre chose !!! Mais les lokossais ne jouent pas seulement avec leurs pieds, ils jouent aussi avec …. LEURS MAINS !!!

Et oui, le Hand-Ball est très développé à Lokossa et leurs équipes ont un très bon niveau national. Malgré qu’il n’y ait plus d’équipe masculine, la relève et belle et bien assurée par leur équipe féminine. En effet les filles ont été l’an passé (il me semble) championnes du Bénin et elles comptent bien garder leur titre. Nous leur envoyons toutes nos félicitations !!

Mr Houessou, le maire de Lokossa, est lui-même un ancien hand-balleur et aussi entraîneur. Il suit de très près l’équipe féminine, « ses filles » pour reprendre ses termes. Et cela aussi bien pour leurs matchs que pour leurs entraînements où il est toujours là pour leur donner des conseils. Jennifer et moi sommes d’anciennes hand-balleuses et il nous tenait vraiment à cœur d’assister à un de leur entraînement.

Chose faite, nous sommes allées les voir. Nous n’avons pas trouvé de grandes différences par rapport à chez nous mais certaines choses nous ont cependant interpellées, en particulier l’arrivée d’une chèvre sur le terrain en plein exercice ! Il s’agit en effet d’un terrain en plein air à la maison du peuple.

Le maire est ensuite arrivé pour suivre l’entraînement, il est venu s’asseoir à côté de nous. Jennifer et moi lui avons alors demandé lesquelles étaient ses filles, et celui-ci nous à répondu : «  mais se sont toutes mes filles ! ».

Il nous a aussi expliqué que certaines d’entre elles étaient  en très bonne voie pour faire partie de l’équipe nationale du bénin. Alors encore une fois : félicitations !

Perrine

Et voilà c’est comme ça que tout a commencé . Un départ sous le soleil a Paris, un coucher de soleil à Casa et la nuit d’Afrique…Le temps de récupérer ses bagages, de prendre son courage à deux mains, de passer la douane et nous avons enfin pu poser les pieds sur la terre d’Afrique…Ginette, l’amie qui devait nous accueillir avait en fait oublié la date de notre arrivée. Nous nous sommes donc posés, la mine un peu crispée, en nous demandant un peu ce qu’il allait arriver…Heureusement l’attente n’a pas été longue, des gens se sont tout de suite préoccupés de notre sort et c’est ainsi que nous avons pu joindre Ginette par téléphone, qui est arrivée quelques temps après. Et nous voilà parti dans Cotonou à la recherche d’un hôtel . C’est ainsi que nous sommes finalement arrivés au Chant des oiseau (un hôtel avec un toit, les intéressés comprendront !).

Huit heures, le lendemain matin, branle bas combat Marie Antoinette, présidente de l’association Image et Rêves, était là pour nous accueillir, petit dej' et réattente de Ginette…nous sommes donc restés jusque une heure de l’après midi a l’hôtel, et ensuite il a fallu vider les chambres pour se diriger vers notre destination suivante, le CODIAM… une grande battisse à un étage , avec des portes peintes en rouges étonnamment pourvues d’une serrure qui avait sans doute connu plus d’un braquage…en plus d’être un hôtel, le Codiam sert de carrefour pour conférenciers, amis, occidentaux paumés, enfin ce genre d’endroit qui te donne l’impression que la terre est vaste et que ce lieu en est un des endroits de transit. Le retour de Ginette s’excusant, mais je crois qu’il nous fallait bien ce petit bout de temps pour goûter à l’attente et pour apprendre la patience dont nous aurions besoin par la suite…

Départ pour Lokossa, ça en fait encore des frissons dans le dos, à neuf dans une voiture avec je sais pas combien de kilos de bagages … Cent kilomètres pour découvrir que le Bénin est vert, que sa terre est rouge
et que son ciel est si bleu qu’on se demande parfois si on hallucine pas un peu…Y’ a quand même une chose qu’il est important de savoir c’est que la première chose qui se doit de marcher dans une voiture béninoise c’est quand même le klaxon … parce que quand tu vois une voiture doubler une mobylette, tu peux encore comprendre, mais quand tu vois un camion doubler cette même voiture et notre taxi doubler ce même camion et tout ça en même temps,il est vrai que tu commences à te poser de questions ! Mais là tout ne faisait que commencer…

Arrivée à Lokossa … on s’est senti un peu plus légers tout à coup…enfin voir ce que nous avions tenter d’imaginer pendant un an … la maison ou nous logions avait bien quatre murs et un toit, c’est bête à dire mais pas si évident que ça … une grande maison avec un jardin et une salle de bain, la douche dehors (sous la pluie) étant réservée au plus naïfs … les autres se contentant d’ouvrir le robinet ! La mairie où on a fait aussi de bons séjours à attendre des choses diverses et variées ; la poste où on mangeait ; la cathédrale autour de laquelle on a tourné une heure avant de trouver l’entrée la première fois où on est sortis seuls dans Lokossa ; le dispensaire et Joseph le médecin chef ; la petite vendeuse de pain ; chez Guino  ; le maquis des Collines ; aux Caves …tous pleins d’endroits plus ou moins sympas avec plus de plus en fait.

Le repas chez le Vicaire ou la révélation des morfales mais enfin ne citons pas de noms. En effet, il paraîtrait que certains (surtout deux en fait) aurait lors de ce repas un peu abusé niveau nourriture … c’était bien sympa en tous cas … on a bien mangé, goutté les alcools locaux : sodabi en tête suivis de près par l’alcool de manioc (47,5°, rester modeste au moment du remplissage de verre), bon je crois que personne n’a tenté le vin de messe … la chaleur n’aidant pas à la sobriété…

Le Vicaire c’est en fait le Père Victor, un homme très ouvert et qui réconcilie pas mal avec la religion … bon de là à se convertir … pas encore … la messe c’est beaucoup trop tôt le matin, même en Afrique…

Je crois aussi que la soirée du 14 juillet à l’ambassade de France à Cotonou était pas mal non plus dans son genre. En réalité, il devait y avoir au moins trois fois plus d’alcool que de nourriture … le but étant sans doute que tous les ressortissants français de la capital repartent sur le ventre. Je dois dire que nous nous en sommes bien tirés, tout le monde est repartis sur ces deux pieds. Certes un peu joyeux mais maîtres de soi-même ou du moins en bonne partie … bien joué parce que c’était pas gagné … la suite en boîte et une autre histoire avec d’autres acteurs … (à eux de raconter).

Les Zems. Démarrage sur les chapeaux de roue pour les négociations … non, non, non 300CFA pour aller à la banque c’est trop cher ! C’est un peu comme ça que ça a commencé … Les Zems sont des taxis motos (ou plutôt mobylettes), qui peuvent te trimballer partout . La règle d’or : toujours négocier le prix avant le départ . Et après c’est parti, cheveux au vent pour ceux qui en avaient encore…

Et puis il y a eu l’océan…ses vagues énormes et la plage déserte…Ca aussi c’est un  truc à voir il n’y a pas de commentaires à faire, il suffit d’ouvrir ses yeux et de respirer à plein poumons…

Il y a eu aussi un voyage Cotonou-Lokossa assez sportif : tout commence à sept "amisd’gens" plus leurs bagages (voyage pas vraiment léger, 40kg chacun) dans un taxi plus le chauffeur jusque là tout va bien …monte en cours de route une autre dame puis un autre monsieur … encore normal . Et puis tout à coup le pneu creve, pas de bol, le chauffeur décide de le regonfler mais quelques km plus loin le pneu s’était de nouveau dégonflé…pas grave y’a toujours la roue de secours, on décharge la voiture pour prendre cette fameuse roue dans le coffre et on change, c’est reparti pour au moins 2 km . Là y’a fallu regonfler la roue et puis quelques kms plus loin c’était de nouveau pareil ... alors là, un autre taxi nous a passé sa roue de secours qui était aussi crevée d’ailleurs … finalement on a mis pas mal de temps et on a fini sur la gente …pas mécontent de revoir la maison de Lokossa après tout ça …

Dernière soirée à Lokossa en compagnie de notre maman africaine Ginette qui nous a accompagné à l’aéroport et a attendu avec nous jusqu’à l’embarquement … vient ensuite le décollage et puis plus rien retour à la « normalité », la tête pleine d’images et de souvenirs…

Que dire ?! de merveilleuses rencontres, la croisée de deux mondes et la naissance d’idées nouvelles , la révision de certaines plus anciennes et un nouveau départ…les valises bourrées d’optimisme, et de mélancolie bien sûr…

Et voilà retour a la case départ ; a-t-on ne serait ce que décoller un jour, ou tout ceci n’était-il pas le plus beau des rêves…je me pose encore la question…et vous !?

Pan